Conçu pour accueillir les compétitions de natation et les finales de water-polo, le Centre aquatique olympique Saint-Denis a rempli sa mission avec brio, et fût le théâtre notamment des performances historiques de Léon Marchand. Principal équipement durable construit pour les Jeux de Paris, le centre olympique aquatique commence sa vie post-JO, après une naissance dans la douleur et un baptême réussi cet été.
Un projet difficile à engendrer
Le Centre Aquatique Olympique (CAO) a reçu des avis plutôt positifs depuis l’annonce de sa construction, hormis certaines critiques concernant le coût des travaux et l’impact environnemental. Des objections légitimes mais toutefois davantage imputables à l’organisation globale des Jeux Olympiques 2024 qu’au CAO en particulier.
Il faut tout de même admettre que la facture globale du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis s’est considérablement alourdie au fil des années. Depuis le dossier de candidature en 2016, le prix total est passé de 70 millions d’euros à 90 dans le dossier de projet définitif en 2017. Une fois les travaux commencés, la note a continué de gonfler pour atteindre 174,7 millions d’euros au moment de l’inauguration d’avril 2024. Et pourtant le consortium des constructeurs mené par Bouygues se voit épargné une exigence du cahier des charges originel : les 15 000 places requises pour les épreuves de natation de niveau mondial sont réduites à 5 000.
Un Centre olympique aquatique polyvalent
Conséquence de cette réduction du nombre de places, le Centre olympique aquatique de Saint-Denis ne pourra pas accueillir de futurs Championnats du Monde. Une épine dans le pied d’un projet censé être pérenne, mais compensé par une ouverture au grand public et des organisations diverses. Parmi elles :
- des groupes scolaires pour l’apprentissage de natation dans un bassin spécialement conçu
- des programmes pour les résidents de structure médicales (IME & EHPAD)
- des activités récréatives et familiales
- des utilisations complémentaires dans d’autres sports (fitness, skate park, padel, foot à cinq, escalade, basket 3×3)
À tout cela s’ajoutent également des clubs locaux de natation et water-polo qui viennent s’entraîner au centre aquatique olympique, qui doit en outre accueillir spectacles et séminaires à l’avenir. Une infrastructure polyvalente donc, tout en conservant des qualités exceptionnelles auxquelles nous ne sommes malheureusement pas habitués dans l’Hexagone, comme le soulignait le plongeur franco-britannique Gary Hunt : « Ça fait longtemps qu’on rêve de cet endroit. C’est de loin la meilleure piscine de France ». Et c’est un double champion du monde qui vous le dit !
De plus, le centre aquatique olympique hébergera les championnats d’Europe de 2026, l’un des événements sportifs les plus suivis de l’année par les journalistes et les parieurs et les bookmakers. De nombreuse autres compétions, nationales cette fois se tiendront chaque année dans le CAO, mais qui feront tout autant la joie des amateurs de sports nautiques ou de votre bookmaker paris sportif favori, comme les experts de la marque MightyTips ne se lassent pas de vous le dire.
Vous l’aurez compris, le centre aquatique olympique se veut accessible à tous, y personnes âgées ou aux besoins médicaux spécifiques pour des évènements culturels et sportifs. Un atout forcément bienvenu pour la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France où un enfant sur deux ne sait pas nager à l’entrée au collège selon les rapports du conseil général.
Et écologiquement durable
De plus, l’infrastructure est aussi conçue pour être écologiquement durable. Construit à l’aide matériaux biosourcés, dont la charpente et ossature en bois pour une plus grande efficacité thermique, la toiture est en outre pourvue de 5 000m2 de panneaux solaires. Ceux-ci permettent d’assurer 25% des besoins électriques du centre aquatique olympique, mais les filtrations de l’air extérieur, la récupération de l’eau (utilisée et de pluie) ainsi que l’optimisation thermique assurent que 90% de l’alimentation totale soit permise par des énergies renouvelables ou de récupération.
Enfin, les gradins modulables sont fabriqués à partir de plastiques recyclés et notamment de bouchons collectés localement. Une initiative qui a permis de recycler plus de 30 tonnes de plastique ! Dans cette même optique de circularité, le centre olympique aquatique de Saint-Denis héberge également une Recyclerie Sportive qui répare et revend du matériel offert.
L’extérieur du CAO est également pensé pour être un poumon vert en plein cœur de Saint-Denis. Le site fait en effet partie d’un parc d’1,5 hectares où sont plantés une centaine d’arbres d’espèces locales pour un minimum d’entretien et arrosage.
Le parc abrite également un solarium pour offrir un lieu de relaxation et de loisirs aux familles bienvenu au sein de l’environnement urbain particulièrement dense qu’est la ville Saint-Denis. Au-delà de ses équipements sportifs ultra-modernes, le centre aquatique olympique et le parc qui l’entoure détient ainsi toutes les cartes pour devenir un lieu de vie durable pour tous ses citadins.
Conclusion : un centre aquatique olympique viable et salué
Polyvalent, inclusif, écologique et utile à la localité bien au-delà des éphémères Jeux Olympiques et Paralympiques… Le centre olympique aquatique de Saint-Denis a d’ores et déjà prouvé sa viabilité dans les années à venir !
Malgré un accouchement difficile symbolisé par un surcoût des travaux, le site est maintenant un emblème de l’excellence sportive en France mais aussi d’urbanisme durable. Un double succès qui lui a d’ailleurs valu la mention spéciale du Prix National la Construction Bois de 2024, ainsi que le Prix Versailles de la catégorie sport.
Double médailles pour le Centre Aquatique Olympique !